Faut-il se faire tout livrer ? – Elle

Faut-il se faire tout livrer ?  – Elle

Frichti, Cerlane, Bien Manger, La belle vie… ces noms vous disent forcément quelque chose. Vous êtes peut-être déjà utilisateur régulier de ces plateformes. « La demande existait avant la pandémie, mais le Covid a fait accélérer les choses. Le marché a gagné cinq ans de maturité en moins de deux ans : les consommateurs ont intégré cette nouvelle pratique », explique Julia Bijaoui, trentenaire chevronnée, fondatrice de la plateforme Frichti qui essaime partout en France, à Paris, Lyon, Bordeaux, Aix, Nantes, Grenoble, Lille, et même à Bruxelles. Des centaines de produits alimentaires frais et de bonne qualité (avec le moins d’additifs possible), mais aussi des plats cuisinés sont proposés. Le tout, livré à vélo, en moins de 30 minutes. Le slogan : « Pas de tomates en hiver, livraison 100 % écolo et 72 additifs bannis de l’inventaire. »

Du surmesure                                                                                      

Théo Weill, directeur général de Cerlane (ex-Beaugrain), autre site de bons produits au sourcing trois étoiles confirme : « Pour Noël, nous avons proposé des paniers pour quatre personnes, avec une poularde de Dordogne, des grenailles, de l’ail rose, un foie gras du Gers, une bouteille de crozes-hermitage, des pommes reine des reinettes de Normandie… le tout pour moins de 100 €. » Julia Bijaoui résume le profil sociologique type des utilisateurs de dark stores en quelques points : habitants de grandes villes, actifs, jeunes parents, entre 25 et 40 ans. « Nous nous adressons à des urbains actifs, qui veulent optimiser leur temps et qui refusent de passer trois heures par semaine à faire les courses ou à cuisiner, mais souhaitent quand même bien manger. »

Consommateurs responsables ?                

Certains dark stores l’ont bien compris et fondent leur politique sur des arguments forts comme la promotion du local et la défense des petits commerçants. C’est le cas d’Epicery, le service de vente en ligne des commerçants de proximité. Les clients se géolocalisent sur le site, font leurs courses chez les partenaires référencés, type boucherie, boulangerie, épicerie fine, cave à vins, et se font livrer à vitesse grand V. « La vraie différence avec les dark stores, c’est que nous n’avons pas de plateforme qui concentre l’intégralité des produits de consommation, mais on fait travailler les commerçants », souligne Aurélia Cettour, directrice marketing et communication de l’entreprise. Une démarche 100 % vertueuse qui rend service aux consommateurs et valorise les métiers de bouche et l’artisanat. Quid du lien social entre clients et petits commerces de proximité ? « On ne le remplacera jamais, conclut Julia Bijaoui, mais on peut améliorer l’expérience sans intérêt de certains supermarchés où la clientèle a affaire à des caisses automatiques. »

Les petites plateformes                

De plus en plus de micro-plateformes tentent leur chance sur le marché de la « food delivery ». Leur point commun : elles s’utilisent en mode appli sur un smartphone et elles opèrent « en quick », c’est-à-dire en un temps ultra-record.               

La plus rapide

Flink propose la même sélection de produits frais, souvent bio, parfois locaux, de conserves, de produits du quotidien… qu’un grand supermarché, mais ils sont livrés en 10 minutes par des livreurs salariés équipés de vélos électriques.                

La plus souple

Cajoo : 15 minutes chrono, c’est la promesse faite et respectée par cette plateforme, témoignages de clients satisfaits sur l’Appstore à l’appui. Son plus ? Ses horaires de livraison extensibles : tôt le matin, tard le soir.                

La plus cool

Gorillas. Réputée pour la sympathie de ses livreurs, l’appli allemande livre entre 10 et 15 minutes.

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